Version Lin

Une eniripsa chuchote:
"C’est moi qui vais vous raconter l’histoire de notre guilde.
Pourquoi vous me direz?! Hé bien parce que la version de Truffe ne sera sûrement pas très objective.
Je vais vous raconter ce qu’il s’est passé « exactement». Mais pour cela rendez vous derrière la taverne d’Amakna. J’y ai caché dans le creux d’un arbre un parchemin contenant tous les terribles secrets des Cupidons.. Euh de Truffe surtout!
Bon, vous ne m’avez jamais vue, ni entendue on ne se connaît pas hein?" Menaçante à la baguette.

Sur le fameux parchemin, on peut y lire:

Citation :

J’ ai rencontré le papi pour la première fois lorsque je travaillais à la taverne de la montagne des craqueleurs. Cette taverne n’existe plus aujourd’hui, mais c’était le pire lieu jamais fréquentable pour une jeune fille: squattée par des papis gueulards et vicelards, pestiférant à tout va, la plupart mineurs dans les galeries de la montagne voisine. Ma journée se résumait à leur servir des chopes, d’autres chopes, encore des chopes de bière, et les arroser d’eau bien froide lors des bastons.

Le fameux papi recherchait en fait des artisans à embaucher pour créer sa Péh Hèm Euh, et voyageait de taverne en taverne afin de recruter son personnel.
J’ai tout de suite été séduite: moi? Partir de ce trou? Il faut dire que j’ai été bien tentée.
AAAAAHHHHH enfin un vrai travail, pensais-je! C’est ainsi que je suis partie de la taverne pour rejoindre les rangs des Cupidons.
Hé bien! Je me suis bien plantée tiens!

Le papi recrutait des victimes du travail précaire en les appâtant avec tout plein de bons espoirs d’un travail meilleur, pour encore plus les exploiter pardi!

En fait Monsieur comptait se la couler douce dans son hamac en fibre de chanvre cramoisi…pendant que nous travaillions comme des forçats.

Je me souviens d’une pauvre petite Sadidette rouquine mimi comme tout qui lui faisait cuire son pain, pendant que son ami allait à la mine à sa place (il faut dire qu’il en fouttait pas une le vieux), et moi qui lui massais les pieds et sortais ses poubelles!! Non mais oh! C’était l’enfer!

Son but était bel et bien d’exploiter des ti jeunes sous prétexte de la vieillesse!

Cela dura un bon mois! Monsieur doidepiénenéventaille (nous le surnommions comme ça à l’époque) n’eut aucune pitié pour nous! Rendez-vous compte! La paie était maigrichonne!

Mais nous nous sommes écrasés! Rendez-vous compte encore une fois! (bis répétatum)

Heureusement, les choses ont changé progressivement.
Qui l’eut cru: Monsieur l’Enutrof pur et dur, excellant dans la radinerie, mais culpabilisant tout de même changea son comportement.

Il n’était pas resté insensible à tant de gentillesse et de dévouement: c’était la première fois qu’on s’occupait de lui. Il aimait la compagnie de ces jeunes gens et regrettait vite son attitude.
Il nous a même demandé pardon.

Je lui expliquais alors ce que c’était que l’amitié. J’ai dû mettre deux jours pour lui faire comprendre cette notion.
Je lui ai offert un livre « La psychologie chez les eniripsas" pour l’aider à vaincre ses démons intérieurs et nous sommes tous repartis sur de bonnes bases.



Ps: attention ce parchemin prendra feu d'ici 15 secondes